Reference : V-P-CD-E-01036
Date : 04/2009
Caption : North Kivu Province, Kiwanja, the "Listening House" for victims of sexual violence. A woman talking to a psychosocial worker.
Photographer : YAZDI, Pedram
Confidentiality level : public
Publication restrictions : publication without restrictions
Copyright : ICRC
Description : L'assistante psychosociale explique : "Pour établir la confiance entre la victime et moi-même, je l'assure d'abord sur la confidentialité de nos entretiens, ce qu'elle va dire restera entre nous. Ensuite je lui fais comprendre que'en réalité la solution va plutôt venir d'elle-même, la victime, que de moi. Mon rôle c'est juste de l'aider à avancer et faire le premier pas dans la positivité.
La maison d'écoute c'est comme un refuge, un premier secours, parce que quand une personne est violée, elle ne peut pas le dire à sa voisine et encore moins à son mari parce qu'il peut la rejeter. Elle peut être stigmatisée dans son quartier et être montrée du doigt en disant : "elle a été violée, elle a été violée! "
Alors que quand elle vient ici c'est comme un refuge. On va la conseiller sur commentsurmonter la peine, comment en parler à leurs maris, comment reprendre une vie normale. Et si la victime nous dit que c'est difficile de rentrer chez elle, que le mari la rejette, alors on peut faire une médiation entre la victime et son mari.
C'est par compassion que j'ai voulu devenir assistante psychosociale parce que dans les conflits armés que cette zone a connu, beaucoup de femmes sont violées.
Après elles restent renfermées sur elles-mêmes dans leurs maisons, rejetées par leurs maris, stigmatisées par les voisins. J'ai pensé qu'il y avait moyen de faire quelque chose et que je pourrai le faire. J'ai aussi reçu une formation. Je me sens bien dans ce travail parce que je sers une cause juste. Avant que le CICR ne commence à nous soutenir, je savais que lorsqu'une victime de violences sexuelles vient, la seule et une chose à faire pour elle c'était de l'amener au centre de santé. Mais maintenant que nous avons reçu l'appui du CICR, on sait qu'à part les soins médicaux, la victime est toujours blessée dans son coeur. Elle a des choses qu'elle a envie de dégager pour vivre positivement après. Donc maintenant on sait qu'on doit suivre la victime pour qu'elle puisse vivre positivement, faire des médiations avec son mari par exemple, faire des sensibilisations avec les leaders communautaires, et ainsi de suite.
Original material : digital
Resolution : 4256x2832
Orientation : landscape
Colour/B&W : colour

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