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Reference : V-P-CD-E-02725
Date : 09/02/2021
Caption : South Kivu Province, Sange. In 2016, Honorine (alias) was victim of rape. Today, she has three different jobs: she works in a hospital and manages both a restaurant and a mini market. The success she is meeting with these activities, which are supported by the ICRC, makes her an example of resilience for other victims of sexual violence.
Photographer : NZOBE, Albert
Confidentiality level : public
Publication restrictions : publication without restrictions
Copyright : ICRC
Description : ICRC website, article, 09.03.2021.
« De retour chez elle après une longue journée de travail, Honorine, mère de trois enfants, règle les détails de son ménage avant d'aller se coucher. « Je me lève chaque matin à 5 heures et je fais tout pour être au lit à une heure raisonnable le soir », dit-elle. Entre sa maison, son travail à l'hôpital et ses deux commerces, ses journées sont bien remplies.
« Les horaires de travail à l'hôpital varient chaque semaine entre la nuit et la journée. Si je travaille le matin, je peux vers 16 heures me diriger soit vers l'épicerie, soit vers le restaurant pour prêter main forte aux équipes. J'ai six employés en tout. »
Honorine n'hésite pas à se mettre aux fourneaux lorsqu'elle est libre la journée. Son restaurant, bondé de clients dès les premières heures du matin, a été précieux dans la réalisation de son rêve. « C'est grâce à ce commerce que j'ai pu payer mes études d'in?rmière », explique-t-elle.
Les affaires étant ?orissantes, Honorine est désormais une ?gure de son quartier, et son entourage apprécie sa contribution au développement économique de Sange, une ville de plus de 50 000 habitants. Mais Honorine n'a pas toujours été cette femme forte, admirée pour ses accomplissements professionnels.
La ville de Sange, comme d'autres localités de la plaine de la Ruzizi dans le Sud-Kivu, est connue pour sa criminalité. Les enlèvements crapuleux ou les violences sexuelles y sont monnaie courante. Les montagnes environnantes abritent des groupes armés locaux et étrangers. Un jour de 2016, Honorine ramassait du bois de chauffe dans les environs de la ville. « Deux hommes armés ont surgi et m'ont violée », lâche-t-elle.
Victime de stigmatisation, profondément affectée par les conséquences physiques, psychologiques et sociales de ce drame, Honorine n'a plus la force de se battre. Ses revenus ?nanciers en souffrent. « J'avais perdu le goût de vivre. Mais tout cela est maintenant derrière moi », note-t-elle.
Peu de temps après les faits, Honorine a la chance de rencontrer les membres de Sopadi, une organisation locale soutenue par le CICR qui vient en aide aux victimes de violences sexuelles. « Ces femmes m'ont reçue et écoutée. Et puis elles m'ont orientée vers un hôpital. Sans elles, je ne m'en serais pas sortie aussi bien.
Après les soins médicaux, Honorine reçoit du CICR une assistance ?nancière dans le cadre d'un programme de soutien économique aux survivantes des violences sexuelles. Elle crée alors son premier commerce et accède à un crédit grâce à l'ouverture d'un compte dans une institution locale de micro?nance. « J'ai eu la possibilité de faire des affaires, et avec les pro?ts, j'ai remboursé mon emprunt, ce qui m'a permis d'obtenir d'autres crédits. Ma vie actuelle avec tous mes biens, c'est grâce aux femmes de Sopadi et à cette aide ?nancière du CICR », affirme Honorine. »
Original material : digital
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Orientation : landscape
Colour/B&W : colour

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