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Reference : V-P-BF-E-00131
Date : 11/02/2022
Country/Region : BURKINA FASO
Caption : Centre-North region, Boulsa. Portrait of an elderly stockbreeder. The ICRC builds pastoral boreholes to meet the needs of stockbreeders.
Photographer : SANFO, Zalissa
Confidentiality level : public
Publication restrictions : publication without restrictions
Copyright : ICRC
Description : Site web du CICR, article du 25.03.2022:
"La situation sécuritaire n’est pas la seule cause de vulnérabilité des éleveurs de bétail au Burkina Faso. Ces derniers sont aussi frappés de plein fouet par les effets du changement climatique. En particulier, les ressources en eau deviennent de plus en plus rares.

Ayun Diallo a 75 ans. La vie et la survie ne passent que par une seule activité : l'élevage. Lorsqu'il pense à l'avenir de sa communauté, il avoue vivre constamment dans la peur depuis quelques années.

Diallo vit à Bindabongo dans la commune de Boulsa, au Centre-Nord du Burkina. La plupart des 500 habitants du village sont des éleveurs. Pour abreuver leur bétail, ils doivent parcourir dix kilomètres. Et avec l'insécurité, le septuagénaire est inquiet de voir ses petits-enfants faire ce trajet chaque jour.

Pour des milliers de personnes au Burkina Faso, c'est une réalité quotidienne. L'eau devient de plus en plus rare à mesure que les conditions météorologiques changent. Et tout cela se produit alors que le pays fait face à l'une des plus grandes crises de déplacement du monde : 8,5 pour cent de la population, soit 1,74 million de personnes, ont dû fuir leur domicile en raison de l'insécurité. Au 28 février 2022, le nombre de personnes déplacées internes (PDI) s'élevait à plus de 1 800 000 personnes* dans le pays.

Dans certaines régions, ces déplacements internes massifs créent des regroupements de population extrêmement denses et ajoutent une pression supplémentaire sur l'approvisionnement en eau.

Pour répondre à ces besoins, le CICR creuse des puits. L'entreprise se révèle souvent décevante car près de 60 pour cent des forages ne donnent rien. Mais lorsque l'eau jaillit, la vie en est transformée.

Sadjo Diallo, éleveur lui aussi, raconte comment un forage a changé le destin de sa fille : « Je lui avais dit qu'il n'était pas question qu'elle aille à l'école. A moi seul je ne pouvais pas abreuver les bêtes. En plus il faut aller à cinq kilomètres chercher de l'eau pour les besoins de la famille. Aujourd'hui j'ai l'eau à portée de main, ma fille ira à l'école l'an prochain. »

Au Sahel, la plupart des familles forcées de fuir se déplacent avec leurs animaux. Mais elles arrivent dans des villes d'accueil qui connaissent souvent des difficultés d'accès à l'eau.

Wendgouda Priva Kabré est responsable du service et eau et habaitat du CICR au Burkina Faso : « Quand les populations elles-mêmes n'ont pas suffisamment d'eau à boire, les animaux sont relégués au second plan. Avoir de l'eau pour abreuver les bêtes devient une véritable lutte. À la fin, les éleveurs bradent leurs animaux juste pour se libérer de cette fatigue permanente d'avoir à chercher de l'eau. Ce problème existe dans de nombreuses localités au Burkina. »

« il y a urgence, il faut poursuivre les efforts dans la construction des forages pastoraux pour préserver cette source importante de revenu des communautés », ajoute Priva."
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