Reference :
V-P-IL-E-01463
Date :
11/12/2007
Caption :
Khan Yunis. A waterpump for a sewage lake.
Confidentiality level :
public
Publication restrictions :
publication without restrictions
Description :
7-01-2008 Éclairage
Gaza : le CICR et le Croissant-Rouge du Qatar apportent une aide de dernière minute à Khan Younis
De loin, ce lac ressemble à tout autre lac artificiel, mais quand vous vous en approchez, l’odeur est tout autre. Andrea Koenig, du CICR, décrit comment le CICR, le Croissant-Rouge du Qatar et les autorités locales ont uni leurs efforts pour prévenir une catastrophe à Khan Younis.
L’« eau » de ce lac de huit hectares est d’un brun sombre – 50 000 m3 d’eaux usées brutes. Il y a peu, le lac – il s’agit en fait d’un bassin qui devait initialement contenir l’eau de pluie – était une catastrophe en puissance : le niveau des eaux usées non traitées n’était qu’à un mètre des bords, menaçant d’inonder les rues et les maisons de Khan Younis, une ville du sud de la bande de Gaza qui compte 180 000 habitants.
À Khan Younis, les ménages jettent traditionnellement leurs eaux usées dans des fosses d’aisance qui doivent être asséchées régulièrement, un processus coûteux pour de nombreuses familles. Pour économiser, des milliers de ménages ont recours à ce qui a dû sembler être une solution simple pour se débarrasser des déchets – ils ont simplement relié leur maison aux canalisations d’eau de pluie. Mais personne n’a pensé aux conséquences…
Ou du moins, jusqu’à ce la compagnie côtière municipale des eaux (Coastal Municipal Water Utility – CMWU) et la municipalité de Khan Younis ne donnent l’alarme plus tôt dans l’année. Ils craignaient que les pluies attendues en hiver ne provoquent une hausse subite du niveau de l’eau, risquant d’entraîner le débordement du lac d’eaux usées dans la ville.
Grâce au soutien financier du Croissant-Rouge du Qatar, le CICR a réussi à proposer rapidement une solution à ce danger imminent. Il a construit deux nouveaux bassins à quelque trois kilomètres du lac existant pour retenir les eaux usées et éviter qu’elles n’inondent Khan Younis. Il a ainsi empêché que les eaux usées ne soient déversées directement dans la mer, ce qui aurait pollué une des dernières sections préservées de la côte de Gaza.
Une catastrophe évitée
« C’est une opération d’urgence visant à prévenir qu’une catastrophe ne se produise durant les prochaines pluies d’hiver », dit Tony Dalziel, chef de la sous-délégation du CICR à Gaza. « C’est un exemple qui illustre bien la fragilité des infrastructures dans la bande de Gaza. »
« Mais, souligne M. Dalziel, l’assistance humanitaire ne suffit pas à fournir une solution durable. À long terme, une station de traitement des eaux usées est nécessaire. Ce problème montre à quel point il est important d’investir dans les infrastructures de Gaza », ajoute-t-il.
La construction des nouveaux bassins de rétention des eaux usées n’a pris que quatre semaines et a été achevée juste avant l’arrivée prévue des pluies d’hiver. À la mi-décembre, par une journée ensoleillée mais fraîche, le CICR a inauguré le projet en présence du gouverneur, du maire et du directeur de la CMWU. Dans un acte symbolique, les trois partenaires – le CICR, le maire de Khan Younis et le gouverneur – ont tourné ensemble la roue de la nouvelle pompe des eaux usées pour la première fois, reflétant le degré de coopération entre le CICR et les autorités compétentes.
« C’est un projet important pour les habitants de Khan Younis », dit Usama El Fara, le gouverneur du gouvernorat de Khan Younis, « et la population remercie aussi le Croisssant-Rouge du Qatar pour l’aide qu’il nous a apportée. »
Au moment où il prononçait ces paroles, comme par un fait exprès et sous les applaudissements des personnes présentes à l’ouverture, un bulldozer est arrivé avec un immense panneau qui sera érigé près du projet de traitement des eaux usées de Khan Younis. Quelques minutes plus tard, les pompes s’étant mises en marche, les eaux usées ont jailli pour la première fois dans les nouveaux réservoirs.
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7-01-2008 Feature
Gaza: ICRC and Qatar Red Crescent provide last minute help to Khan Yunis
From afar it looks just like any other artificial lake. But as you get closer, the smell tells a different story. The ICRC's Andrea Koenig describes how the ICRC, the Qatar Red Crescent and local authorities teamed up to ward off disaster in Khan Yunis.
The 'water' that fills this eight hectare lake is dark brown – 50,000 m3 of raw sewage. A short time ago the lake – in fact, a basin originally built to hold rainwater – was a catastrophe in the making: the level of untreated sewage was only a metre below the banks, threatening to flood the streets and houses of Khan Yunis, a city in the southern Gaza Strip with 180,000 inhabitants.
Households in Khan Yunis have traditionally disposed of their sewage in cesspits, which have to be pumped dry on a regular basis, a costly exercise for many families. To save money thousands of households made what must have appeared an easy choice to get rid of the waste – they simply connected their houses to the rainwater drains. But no one thought of the consequences.
That is, until the Coastal Municipal Water Utility (CMWU) and the Municipality of Khan Yunis raised the alarm earlier this year. They feared that with the expected winter rains, there would again be a sharp rise in the water level, threatening to cause the sewage lake to overspill into the city.
Thanks to the financial support of the Qatar Red Crescent Society, the ICRC managed to quickly propose a solution to this imminent danger. It constructed two new basins some three kilometres from the existing lake to contain the sewage and contain the danger of it flooding Khan Yunis. This also kept the sewage from being pumped directly into the open sea, which would have polluted one of the few remaining unspoiled sections of the Gaza coastline.
Catastrophe averted
"This is an emergency operation to prevent a catastrophe during the coming winter rains," said Tony Dalziel, ICRC head of sub-delegation in Gaza. "It is a good example to illustrate the fragile state of the infrastructure in the Gaza Strip."
But, Mr Dalziel emphasized, humanitarian assistance alone cannot provide a durable solution. In the long term, a proper sewage plant is needed. "This problem shows the importance of investing in the infrastructure of Gaza," he added.
The construction of the new sewage basins took only four weeks and was completed just before the winter rains were expected to arrive. In mid-December, on a sunny but cool day, the ICRC inaugurated the project in presence of the Governor, the Mayor and the Director of the CMWU. In a symbolic act, the three partners – the ICRC, the mayor of Khan Yunis and the Governor – jointly turned the wheel of the new sewage pump for the first time, reflecting the level of cooperation between the ICRC and the authorities involved.
"This is an important project for the people of Khan Yunis," says Usama El Fara, the Governor of the Khan Yunis Governorate, "and the people also thank the Qatar Red Crescent for helping us."
Just as he spoke these words, as if planned, and to the applause of those attending the opening, a bulldozer arrived bringing a huge sign-board to be erected next to the Khan Yunis Sewage project. A few minutes later the pumps having started, waste water gushed into the new reservoirs for the first time.
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