Reference : V-P-HT-E-00595
Date : 02/2010
Country/Region : HAITI
Caption : Mirebalais. Shortly after the quake, the director of an orphanage in Port-au-Prince took the young girls under her care to the countryside so they could have peace and quiet in which to get over their trauma.
Photographer : BARRY, Jessica
Confidentiality level : public
Publication restrictions : publication without restrictions
Copyright : ICRC
Description : The earthquake which ocurred in the Port-au-Prince region on the 12th of January 2010 is the worst earthquake the country has ever had to endure.

The 28 girls of the orphanage are aged between four and twelve years. The younger ones took their dolls with them.
The ICRC delegation in Port-au-Prince has provided two large tents for the girls to live and play in, and has provided the children and their carers with a month's supply of food. The director of the orphanage wants to hire a teacher so that the girls can continue with their lessons that were disrupted when the earthquake struck. The girls, meanwhile, enjoy a story in Creole about the history of the Red Cross and Red Crescent, and the different activities being carried out by the Haitian National Red Cross Society and the ICRC. Pocket calendars with pictures of ICRC delegates were also a big success with the girls.



"A l'instar de milliers d'habitants de Port-au-Prince, Madame Baker a décidé de quitter la Capitale après le tremblement de terre pour se réfugier en province avec les 28 fillettes de l'Orphelinat "The bridge of the children". Jean Jacob Charles, collaborateur du CICR à la délégation de Port-au-Prince, a visité les enfants.

Traumatisées, les fillettes âgées de 4 à 12 ans réagissaient mal au moindre bruit. La maison qui les hébergeait à Delmas, l'une des communes les plus touchées par le tremblement de terre du 12 janvier, n'était plus sûre. Elles dormaient sur une cour voisine par crainte que l'immeuble ne s'écroule complètement. Cependant, exposées aux éléments pendant deux semaines, elles tombaient malades. Madame Baker s'est par conséquent résolue à amener les filles en dehors de Port-au-Prince. Les enfants sont à présent installées dans les environs de la ville de Mirebalais, dans le centre d'Haïti.

A Delmas, dans l'orphelinat, fondé il y a de cela quatre ans par Madame Baker, toutes les conditions étaient réunies pour que les enfants vivent dans un cadre agréable. "C'est la matérialisation du rêve de ma mère, qui aime tant les enfants", raconte Sophie Baker, qui gère l'orphelinat en l'absence de sa mère, partie pour les États-unis, en quête de soutien.

La décision de quitter Port-au-Prince répondait à une nécessité qui va au-delà de la sécurité physique des fillettes. "Il était aussi devenu indispensable que les enfants retrouvent une quiétude d'esprit après ce tremblement de terre", ajoute Sophie.

Dans leur nouvelle habitation, loin du confort habituel, les filles de l'orphelinat essayent de s'accommoder à la vie rurale. Elles partagent une tente de 16 mètres carrés donnée par le CICR. La tente est montée sur la cour d'une maisonnette de trois petites pièces, entourée de bananiers, louée par Madame Baker. Les fillettes, obligées de partager un espace moins important semblent bien s'entendre, malgré la chaleur sous la tente. Certaines s'amusent en jouant aux osselets; d'autres prennent soin de leurs poupées.

Michaelle, neuf ans, se comporte comme une vraie mère avec les autres filles. Respectée par toutes, elle est sollicitée pour régler les petits soucis du quotidien. D'ailleurs, elle se charge d'une partie de l'organisation du groupe. Elle assure la distribution de l'eau, des vêtements, des brosses à dents à ses petites camarades.

Les enfants regrettent néanmoins le confort de leur maison à Port-au-Prince. Dans cet environnement, des gens sont payés pour aller acheter l'eau deux fois par jour alors qu'à Delmas elle coulait en abondance. La majorité des fillettes déclarent ne pas trop aimer l'endroit surtout "parce qu'il n'y a pas la télévision", faute d'électricité. En revanche, toutes avouent apprécier le calme qui y règne comparé au chaos et l'atmosphère bruyante de Port-au-Prince.

Le CICR répondant à une demande d'aide de Madame Baker a visité les enfants près de Mirebalais et fait don d'une quantité de nourriture suffisant pour couvrir les besoins pendant environ un mois. Les articles non-alimentaires tels que couvertures, bâches, moustiquaires et kits de cuisine donnés par le CICR aideront également à améliorer le quotidien des enfants dans leur nouvel environnement.

Voulant sans doute parer à l'éventualité d'une installation prolongée à l'extérieur de Port-au-Prince, Madame Baker et Sophie projette à présent d'assurer l'éducation scolaire des enfants. L'une des deux tentes fournies par le CICR servira d'école. Un professeur sera bientôt engagé pour assurer la classe sur place. "Le cadre n'est pas idéal mais on ne peut pas laisser les enfants oisives toute la journée" explique Sophie. "Ce n'est pas bon pour leur santé mentale".

Entre temps, Madame Baker s'atèle à trouver des fonds en Haïti et à l'étranger afin de continuer à assurer le bien-être des fillettes et la pérennité de son rêve, sans doute en dehors de Port-au-Prince."
Original material : digital
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Orientation : portrait
Colour/B&W : colour

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