Reference :
V-P-KH-E-00186
Date :
26/01/2007
Caption :
Chhork Roka. Mine victime working together with his wife.
Confidentiality level :
public
Publication restrictions :
publication without restrictions
Description :
www.icrc.org: 28-02-2008 Éclairage
Cambodge : Promouvoir la sécurité économique des victimes de mines
Malgré les immenses efforts qui ont été déployés au cours de ces 12 dernières années pour débarrasser le Cambodge du fléau des mines et autres restes explosifs de guerre, ces armes mutilent ou tuent chaque année plusieurs centaines de personnes dans le pays.
Chhork Roka est un très petit village situé à tout juste 100 mètres de la route principale qui mène du district de Samloat à la frontière thaïlandaise. Le pont de bois à moitié détruit et l’étroit sentier de gravier qui traverse le village sont clairement marqués par des signes rouges « danger ». La plupart des habitants du village sont des migrants arrivés il y a six ou sept ans, principalement de la province de Pursat. Le village a pris vie il y a environ un mois, quand 17 démineurs sont venus pour accomplir leur tâche.
La famille de Reo Chhan, 45 ans, est l’une des 40 familles du village. Reo est un ancien soldat. Il a été amputé du pied droit en 1985 après avoir marché sur une mine antipersonnel.
« J’ai encore droit à 90 000 riels (22 dollars) mensuels de dédommagement de l’armée, mais ils arrivent toujours en retard. Je n’ai pas reçu d’argent ces quatre derniers mois. Nous sommes fermiers, mais le petit bout de terre que nous avons n’a jamais produit suffisamment de nourriture, alors j’ai commencé à ramasser de la ferraille dans un camp qui avait été utilisé par les Vietnamiens pour la vendre à des ferrailleurs. Ma femme était inquiète pour moi, mais il n’y avait pas d’autre solution. Ce n’est que quand nous avons reçu un prêt de la Croix-Rouge cambodgienne que j’ai arrêté de ramasser de la ferraille. »
Reo a utilisé le prêt pour acheter des matériaux bruts et des outils pour fabriquer des nattes. « Nous avons choisi cette activité parce que nous avions déjà une certaine expérience. Nous pouvons produire quatre petites nattes par jour et les vendre pour un dollar chacune. Mais si nous (ma femme et moi) travaillons ensemble, nous pouvons finir une grande natte en trois jours et nous pouvons la vendre immédiatement à un intermédiaire pour 15 dollars. »
Reo et sa famille ont déjà remboursé 150 des 200 dollars qu’ils ont reçus en prêt. « Nous prévoyons d’acheter un buffle l’année prochaine, car nous pourrions le louer à d’autres personnes. Le projet de prêts est un succès car aucun intérêt n’est perçu et il permet d’éviter les accidents dus aux mines. »
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Cambodia: promoting economic security among victims of landmines
Despite the enormous efforts made during the past 12 years to rid Cambodia of the scourge of mines and other explosive remnants of war, several hundred people continue to be maimed or killed by these weapons in the country every year.
Chhork Roka is a very small village just 100 meters off the main road that leads from Samloat district to the Thai border. The half-destroyed wooden bridge and narrow gravel path that run through the village are clearly marked with red “danger” signs. Most people in the village are migrants who arrived six or seven years ago, mainly from Pursat province. The village sprang to life about a month ago when 17 mine-clearance operators came to perform their tasks.
The family of Reo Chhan, 45 years old, is one of 40 in the village. Reo is a former soldier. His right foot was amputated in 1985 after he stepped on an anti-personnel mine.
“I am still entitled to 90,000 riels ($22) in compensation from the army every month, but it always arrives late. I have not received any money from them for the last four months. We are farmers, but the small piece of land we have never yielded enough food. So I started collecting scrap metal from a camp once used by the Vietnamese in order to sell it to scrap dealers. My wife was afraid for me but there was no alternative. It was only after we received a loan from the Cambodian Red Cross that I stopped searching for scrap metal.”
Reo used the loan to buy raw materials and tools for making mats. “We chose this activity because we had some previous experience. We can produce four small mats a day and sell them for $1 each. But if we (my wife and I) work together we can finish a big mat in three days that we can sell immediately to a middleman for $15.”
Reo and his family have already repaid $150 of the $200 they were lent. “We plan to buy a buffalo next year because we can rent it to other people. The loan project is a success because no interest is charged and it prevents mine accidents.”
Original material :
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Orientation :
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Colour/B&W :
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