Reference :
V-P-UG-E-00265
Date :
15/04/2008
Caption :
Amuru district, Pawel camp for internally displaced persons. A man who was evacuated by the bicycle ambulance donated by the ICRC.
Confidentiality level :
public
Publication restrictions :
publication without restrictions
Description :
The man was suffering from Buruli ulcer, a bacterial infection, in his right leg and could neither walk nor afford to pay for a regular ambulance.
ICRC website:
30-05-2008 Feature
In northern Uganda, the ambulance is a bicycle
What to do when the patient is too sick to walk and there is no money to pay for an ambulance? Just send a family member to the nearest health centre to fetch the special bicycle donated by the ICRC. Iolanda Jaquemet reports on this new and affordable mode of medical evacuation in northern Uganda.
One day in early April, the pain that was gnawing at John Owor's badly swollen and ulcerated leg became too big to bear. "I had just buried my father and did not have any money left to pay for transportation. One month earlier, there would have been no way out for me," he says.
But now, his brother walked to Pawel health centre, a few kilometres away, and came back with a bicycle towing a stretcher on wheels, complete with a foam mattress. At the health centre, John Owor was diagnosed with Buruli ulcer, a bacterial infection causing extensive destruction of skin and soft tissue. "They gave me some tablets and an injection, which relieved the pain," he says. In a few weeks, the father of eight will undergo an operation in Gulu hospital.
Bicycle is free, but must be maintained
"Health centres used to have these bicycles years ago, but with the conflict in northern Uganda, they were not maintained," says Dr Stephane du Mortier, the ICRC’s medical coordinator in Kampala. "We have already donated 15 of them and will donate an additional 15 soon to health centres and villages in the districts of Amuru, Gulu, Kitgum and Pader." The agreement is that the use of the bicycle is free of charge. In exchange, the community around the health centre commits to collecting small sums from its members, which will be used to maintain the vehicle.
Further north, near the Sudanese border, is Bibia, another health centre supported by the ICRC. Charles Okwera, who represents the district health authorities and is visiting today, is full of praise for this novelty.
"We have just one ambulance for the whole district of Amuru, and then the patient's family has to pay for the fuel. But most of our people here are very poor and the cost is unaffordable. The bicycle is great in case of a cholera outbreak, for women in labour, for elderly people and others who cannot walk. You just put them in the carrier and roll them to the health centre. A relative can easily pedal anywhere between 15 and 30 kilometres."
The omnipresent bicycle
In a country where bicycles are used for everything from vaccination campaigns to transportation of various people and goods – from grandmothers to huge bags of cassava to pigs for the market – it was only natural to go the extra step to medical evacuation.
For Margaret Arac, the medical evacuation to Bibia was a matter of some urgency. Her 15-year-old son had suddenly died, in an unexplained way. A terrible blow for any mother, let alone for one who had previously lost her first born, her home and her fields to the protracted conflict in northern Uganda.
"I do not remember what happened after the death of my son. The next thing I knew was that I was on drip in the clinic for 48 hours." The bicycle had transported her while in a deep state of shock.
As for John Owor, he lies in front of his hut, his crutches by his side, his right leg bandaged in a blue cloth, a resigned look on his face. He can hardly wait for the operation to recover a limb that is not painful now, but that "feels as if is not a part of my body anymore."
He found the bicycle with the stretcher "very comfortable". But the 50 kilometres that separate his camp for internally displaced people from Gulu hospital are too much of a distance. This time, an ICRC car will take John Owor to what he hopes will be the beginning of a new life.
3-06-2008 Éclairage
Dans le nord de l’Ouganda, l’ambulance est une bicyclette
Que faire lorsque le patient est trop malade pour marcher et qu’il n’a pas d'argent pour payer une ambulance? Envoyer un membre de la famille au centre de santé le plus proche pour ramener le vélo spécial offert par le CICR. Iolanda Jaquemet nous parle de ce nouveau moyen de transport bon marché utilisé pour les évacuations médicales dans le nord de l’Ouganda.
Un jour au début d’avril, la douleur lancinante dans sa jambe enflée et ulcérée devint insupportable pour John Owor. « Je venais d’enterrer mon père, et je n’avais plus d’argent pour payer le transport. Un mois plus tôt, il n’y aurait pas eu de solution pour moi », déclare-t-il.
Mais ce jour-là, son frère se rendit à pied au centre de santé de Pawel, à quelques kilomètres, et revint avec un vélo tirant un brancard monté sur des roues et recouvert d’un matelas en mousse. Au centre de santé, on diagnostiqua un ulcère de Buruli, une infection bactérienne qui provoque une destruction étendue de la peau et des tissus mous. « Ils m’ont fait une injection et m’ont donné des comprimés, ce qui a calmé la douleur », explique-t-il. Dans quelques semaines, ce père de huit enfants subira une opération à l’hôpital de Gulu.
Le vélo est gratuit, mais doit être entretenu
« Les centres de santé possédaient déjà ces vélos il y a de nombreuses années, mais à cause du conflit sévissant dans le nord de l'Ouganda, ils n'étaient pas entretenus », déclare le Dr Stéphane du Mortier, coordonnateur médical du CICR à Kampala. « Nous en avons déjà donné 15, et nous en fournirons encore 15 autres aux centres de santé et aux villages des districts d'Amuru, Gulu, Kitgum et Pader ». Nous avons un accord : l'usage du vélo est gratuit, par contre, la communauté vivant aux environs du centre s'engage à récolter de petites sommes d'argent parmi ses membres pour entretenir le vélo.
Plus au nord, près de la frontière soudanaise, le CICR soutient le centre médical de Bibia. Charles Okwera, le représentant des autorités sanitaires du district qui le visite aujourd’hui, ne tarit pas d’éloges sur cette nouveauté.
« Nous n’avons qu’une ambulance pour tout le district d'Amuru, et la famille du patient doit payer le carburant. Mais la plupart des gens sont très pauvres et ne peuvent pas payer. La bicyclette est fantastique en cas d'épidémie de choléra, pour les femmes enceintes, les personnes âgées et celles qui ne peuvent pas marcher. Vous les installez sur la remorque et les amenez au centre de santé. Un proche peut facilement pédaler entre 15 et 30 km ».
L’omniprésence de la bicyclette
Dans un pays où la bicyclette est utilisée pour tout, des campagnes de vaccination au transport de personnes et de marchandises variées – des grand-mères aux énormes sacs de manioc en passant par les porcs destinés au marché - il était tout naturel de franchir le pas et de l’utiliser pour les évacuations médicales.
Pour Margaret Arac, l’évacuation médicale vers Bibia était une urgence. Son fils de 15 ans était mort soudainement, d’une manière inexplicable. Un coup terrible pour n’importe quelle mère, mais plus encore pour elle qui avait déjà perdu son premier fils, sa maison et ses champs à cause du conflit prolongé sévissant dans le nord de l’Ouganda.
« Je ne me souviens pas de ce qui s'est passé après la mort de mon fils. La seule chose que je sais, c'est que je me suis retrouvée sous perfusion à la clinique pendant 48 heures ». Le vélo l’avait transportée alors qu'elle était en état de choc.
Quant à John Owor, il est couché devant sa hutte, ses béquilles à ses côtés, la jambe droite enveloppée dans un morceau de tissu bleu, l'air résigné. Il attend l'opération avec impatience afin de récupérer un membre qui ne le fait plus souffrir, mais dont il a l’impression « qu’il ne fait plus partie de mon corps ».
Il a trouvé que le brancard tiré par le vélo était « très confortable ». Mais les 50 km qui séparent le camp pour personnes déplacées, où il se trouve, de l’hôpital de Gulu sont une trop grande distance. Cette fois, c’est une voiture du CICR qui emmènera John Owor vers ce qu’il espère être le début d’une nouvelle vie.
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