Reference :
V-P-BF-E-00186
Date :
22/06/2023
Caption :
Fada N'Gourma. Thanks to a solar pumping system built by the ICRC, 2 000 internally displaced persons have constant access to drinking water, without having to pump the water manually.
Confidentiality level :
public
Publication restrictions :
publication without restrictions
Description :
Source: ICRC website, article 17/07/23
"La ville de Fada N’Gourma, située à 220 kilomètres à l’Est de la capitale du Burkina Faso, est devenue un refuge pour de nombreuses personnes fuyant les violences armées. Dans la région de l’Est, une des plus touchées du pays, les civils et les infrastructures assurant des services de base sont régulièrement pris pour cibles. Les personnes qui s’enfuient vers Fada N’Gourma le font au péril de leur vie, car les routes principales sont minées. Ce que notre équipe du CICR a observé à Fada illustre les principaux défis humanitaires dans le pays.
"À fin mars 2023, Fada N'Gourma enregistrait plus de 124 000 déplacés internes pour une population résidente de presque 188 000 personnes, ce qui contribue à augmenter la pression sur les services de base, notamment en ce qui concerne l'alimentation, l'eau et la santé.
"L'insécurité alimentaire est étroitement liée au manque d'eau. Lorsque les communautés n'ont plus assez d'eau pour l'agriculture, elles n'arrivent plus à cultiver leurs terres et peuvent donc rapidement se retrouver en situation d'insécurité alimentaire, de malnutrition, voire de famine.
"Au Burkina Faso, les violences armées ont aussi un impact direct sur l'accès à l'eau. Depuis 2022, le nombre d'attaques contre les points d'eau s'est intensifié et s'est élargi du Sahel au Centre-Nord, Nord et Boucle du Mouhoun. En 2022, 58 points d'eau ont été attaqués dans tout le pays, coupant l'accès à l'eau à plus de 830 000 personnes. Depuis 2023, des attaques ont lieu également dans la région de l'Est. De janvier à mars 2023, 11 attaques ont été répertoriées aux points d'eau dans différentes localités à l'Est, privant plus de 23 000 personnes de cette ressource vitale.
"La collecte d'eau est traditionnellement une activité réservée aux femmes, qui doivent faire de longues files d'attente pour avoir de l'eau. Dans plusieurs localités, jusqu'à 500 femmes se retrouvent autour d'un seul point d'eau, la plupart du temps alimenté par une pompe à motricité humaine. Le nombre élevé de personnes autour d'un même point d'eau provoque une usure rapide des pompes manuelles. En outre, les longues files d'attente et l'effort physique nécessaire pour pomper l'eau manuellement épuisent les femmes. Souvent, pour avoir une chance d'obtenir de l'eau, elles sont obligées de pomper pendant la nuit, ce qui pose un problème de protection, car elles s'exposent aux risques d'agression et d'abus sexuels. Par ailleurs, elles sont amenées à enfreindre le couvre-feu instauré entre 23 heures et 5 heures du matin dans la ville et l'ensemble de la région de l'Est.
"Pour contribuer à améliorer l'accès à l'eau dans la ville de Fada, le CICR a mis en place un système de pompes solaires. Au travers d'une pompe immergée dans un forage à une profondeur de 60-70 mètres et de panneaux solaires installés en surface, l'eau remonte jusqu'au château sans besoin d'une présence humaine, ni de carburant. Cette solution a l'avantage d'être non seulement économique (à la fois du point de vue financier, ainsi que de l'effort nécessaire pour le pompage manuel), mais également écologique : la pompe est alimentée grâce à l'énergie solaire, une ressource qui ne fait pas défaut au Burkina Faso. De plus, pour combler au manque de soleil pendant la nuit et assurer l'eau au petit matin aux usagers, le CICR a installé des batteries qui permettent au système de continuer à pomper l'eau même en l'absence du soleil. Grâce à cela, l'eau est disponible de manière continue pour environ 2 000 personnes, ce qui contribue considérablement à améliorer la vie des populations déplacées et résidentes."
Original material :
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